“Enfant actif = enfant pas mort”
Au cours de notre période intra-utérine notre cerveau enregistre les attentes de notre entourage et apprend à s’y adapter selon ses moyens d’expression disponibles.
L’exemple ci-dessous montre comment un enfant sait se programmer pour répondre aux besoins inconscients de ses parents.
*Le nom de la personne ci-dessous a été modifié pour conserver son anonymat.
Léon* a 4 ans et, selon sa mère, « ne s’arrête jamais », il « ne reste pas en place ». Il est toujours en mouvement, se réveille souvent la nuit. Il était déjà très actif pendant sa gestation.
La séance a eu lieu en transfert sur la maman, l’enfant n’ayant pas besoin d’être là.
Or, c’est la notion de mort qui prévaut dans la séance. En interrogeant l’inconscient de Léon, il apparaît qu’avant qu’il n’arrive la maman de Léon a perdu un enfant, ce qu’elle confirme.
Par peur de perdre à nouveau son bébé en cours de grossesse, elle a pris l’habitude de le stimuler dans son ventre pour voir s’il bougeait toujours, s’il était bien vivant.
Dans son inconscient de fœtus, Léon a enregistré le stress de sa mère et en a tiré les conclusions : « maman a peur que je meure, je dois donc bouger beaucoup pour lui montrer que je ne suis pas mort ». Mais son cerveau inconscient ne fait pas la différence entre l’intra-utérin et la petite enfance, de jour comme de nuit, il continue à envoyer le message : « vous voyez, je ne suis pas mort ».
En conscientisant cela, les parents ont expliqué à Léon le contexte de sa venue au monde et lui ont dit à plusieurs reprises qu’il n’avait plus besoin de prouver qu’il était vivant. Il s’est apaisé en l’espace de 72 heures.
Pour rappel, dans une telle séance, il ne s’agit en aucun cas de retourner dans le passé pour aller y revivre une souffrance mais d’aller à la recherche de la source originelle d’un conflit émotionnel inconscient et non résolu afin de l’identifier d’une part, et de le neutraliser d’autre part.